Histoire
Le collectif (LA)HORDE met sur scène les danses virales qu’on apprend sur Internet et ceux qui les pratiquent loin des académies et des institutions. Ici, le trio s’intéresse aux mouvements de contestation nés dans les clubs de Géorgie. Sur une hard-techno-trad mixée par Sentimental Rave, ils opèrent une fusion entre danse traditionnelle et danse contemporaine : une virtuosité explosive du corps politique.
Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel, à la direction du CCN Ballet national de Marseille depuis 2019, observent ce qu’il y a de politique dans les pratiques artistiques en marge de la culture majoritaire. Ils s’intéressent à la danse traditionnelle géorgienne qui aurait inspiré la hard dance : une danse hyper athlétique, aussi martiale que festive, faite de suspensions aériennes et de rotations rapides. Ferment de révolte vite récupéré par le communisme, ce folklore réinventé traverse aussi un mouvement underground né devant le Bassiani, club mythique de Tbilissi, point de ralliement d’une jeunesse protestant contre la fermeture des lieux électro. Sur scène, devant un imposant édifice à l’effigie de leur parlement, les quinze interprètes de l’Ensemble Iveroni démontrent la puissance renversante de toutes les danses.
Dans le cadre du festival Trajectoires.
En coréalisation avec le Centre Chorégraphique National de Nantes, le lieu unique centre de culture contemporaine de Nantes, Théâtre ONYX scène conventionnée de Saint-Herblain, Stereolux musiques actuelles et arts numériques.